Prévu à la date du 26 juin, qui a coïncidé cette année au lendemain de la fête du Ramadan, la journée internationale de lutte contre le trafic et l’abus des drogues a été célébré à Conakry, ce vendredi 30 juin 2017, à travers une conférence de presse organisé par le Réseau Afrique Jeunesse de Guinée (RAJ-GUI).
Face aux hommes de médias, le coordinateur Général de RAJ-GUI, Dr Alpha Abdoulaye Diallo a indiqué que les questions de drogue sont souvent des sujets marginés, alors qu’aujourd’hui toutes les familles en guinée sont frappées par ce fléau.
Donc il faut véritablement, dit-il, un sursaut national, un engagement communautaire et un engagement politique au plus haut niveau, pour qu’on puisse conjuguer nos efforts afin de venir à bout de ce fléau.
« L’heure est à l’harmonisation des politiques en matière de drogue, puisque si vous avez des politiques douces au niveau de votre pays, vous risquez d’être envahi. C’est pourquoi la dynamique voudrait aujourd’hui que dans la sous-région ouest-africaine, qu’il y ait une harmonisation de la législation en matière de drogue, pour éviter que l’espace CEDEAO ne soit véritablement un terrain fertile », a déclaré Dr Alpha Abdoulaye Diallo.
Et de poursuivre : « Nous souhaitons que cette journée soit une journée de sensibilisation des sociétés civiles, mais aussi une journée qui permettra de pénétrer les communautés, pour que les familles s’engagent dans cette lutte. Sans oublié que tout cela doit-être soutenu par une volonté politique ferme au plus haut degré ».
Parlant du thème de cette année qui est « Écouté d’abord, écoutez les enfants et les jeunes », le coordinateur General du RAJ-GUI dit ceci : « les jeunes sont véritablement les victimes et les acteurs de ce trafic. Les trafiquants passent par cette couche vulnérable pour faire leur business, non seulement ils sont tentés par la consommation et ils sont victimes des traques, mais aussi souvent sont abandonnés et laisser pour compte. Ils deviennent une couche marginale de la société. Ça c’est un phénomène qu’il faut rompre, sans quoi cela risque d’être le cercle vicieux qui va entretenir l’insécurité et qui va entrainer le crime dans le pays ».
A en croire cet acteur de la société civile, les drogues constituent un phénomène de société, mais aussi un problème de santé publique en république de Guinée. « L’addition aux drogues pour nous c’est une maladie comme tout autre maladie, il doit être traité. Les consommateurs de drogue au lieu de les mettre en prisons, pour qu’ils soient des criminels endurcis et faut plutôt les envoyés dans les hôpitaux et dans les centres spécialisés, c’est pourquoi d’ailleurs le ministère de la santé est interpellé ».
Pour Dr Alpha Abdoulaye Diallo, il est extrêmement important de mettre un accent sur la prise en charge, le traitement et la réinsertion des jeunes consommateurs de drogue. Chose qui dit-il est une campagne mondiale de plaidoyer qui vise à promouvoir les meilleurs pratiques qui mettent en avant les aspects des droits humains, de santé publique, de réduction des risques et de réinsertion des consommateurs de drogue.
Mohamed Kaba Soumah pour journal Guinée
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