Recomposition de la Ceni: Le juriste Mamady 3 Kaba flingue les acteurs politiques…
Depuis quelques jours les acteurs politiques issus de la mouvance et de l’opposition prennent part à un atelier en vue d’échanger sur l’avenir de la commission électorale nationale indépendante en Guinée.
C’est pour mettre en œuvre une des recommandations du dernier accord politique. Cette rencontre initiée par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation va permettre aux participants de réfléchir sur le type de Ceni qui doit désormais organiser toutes les élections dans le pays.
Tout cela sera rendu possible grâce à l’expertise de l’organisation internationale de la francophonie.
En attendant les voix continuent de s’élever pour dénoncer cette démarche des politiques.
Dans une interview accordée à notre rédaction ce vendredi 9 juin 2017, le juriste Mamady 3 Kaba qualifie les prises de positions des acteurs politiques de fuite en avant.
Il pense que ces derniers sont entrain de torde le cou à la loi au gré de leur humeur.
« Ce qui se passe maintenant là parle de quelle Ceni voulons nous. Certains parlent de Ceni politique et d’autres Ceni technique, des concepts qui restent encore à déterminer. Mais pour une recomposition il faut dire que les commissaires à la Ceni sont là pour un mandat donc on ne peut pas en cours de mandat parler de recomposition sous peine de violer la loi. Ce qui est possible, c’est d’attendre que les commissaires actuels finissent leur mandat et les structures qui les désignent feront d’autres choix. Les débats qui se tiennent au cours de cet atelier n’ont pas de sens, ils sont sans objet. La simple raison, l’article 2 de la constitution le dit clairement je cite les élections sont organisées et supervisées par une commission électorale indépendante. Donc tout ce qu’on doit faire par rapport à la Ceni doit d’abord commencer par la constitution. »
Par Ailleurs, le juriste soutient que le problème de la Ceni est plutôt le manque d’application de la loi. Pour lui, il faut une institution forte qui peut mettre au pas les commissaires qui tenteront de passer à côté de leur mission.
« La Ceni qu’il faut pour notre pays c’est une Ceni indépendante, la Ceni qu’il faut c’est une Ceni nationale. L’indépendance fait appel à la neutralité et l’impartialité. Nous devons plutôt prendre des mesures, des mécanismes qu’il faut pour que les commissaires qui sont à la Ceni soient dans cette indépendance. Il faut les obliger et pour le faire il faut prévoir des sanctions contre les violations commises par ces commissaires là. Sinon l’institution elle même ne souffre pas de grande imperfection. Ce qu’il faut maintenant là, c’est de faire en sorte que les commissaires qui sont des individus qui agissent au non de cette institution, le fassent au nom de la loi. C’est seule la sanction qui peut dissuader donc on doit prévoir des cas de parjures. Le commissaire de la Ceni qui sera reconnu coupable de faire passer le souhait d’un parti politique, il doit être sanctionné. >> a conclu Mamady 3 Kaba.
N’bany Sidibé pour journal Guinée
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