La crise à la commission électorale nationale indépendante connait pour le moment une trêve. La cour constitutionnelle n’a donné raison ni à Bakary, ni à Kébé. Elle a dans son arrêt plutôt nommé Aziz Kader Camara comme président intérimaire de la Ceni. Une décision jugée très sage par plusieurs observateurs qui pensent que l’institution chargée d’organiser des élections était pratiquement au bord du gouffre.
Au sein de la société civile également, l’on se réjouit de ce nouveau vent qui souffle actuellement à la Ceni.
Dans une interview que le président de Reciproc-Guinée a accordée mardi à la rédaction de Journal Guinée, Lansana Diawara a lancé un appel pressant aux deux protagonistes à savoir Bakary Fofana et Maitre Salifou Kébé.
Il soutient que ces derniers doivent accepter la décision de la cour constitutionnelle en œuvrant désormais en faveur de l’intérêt supérieur de la nation.
D’ailleurs, le patron de cette plate forme de la société civile a confié que la guerre entre Bakary et Kébé était des règlements de compte personnel.
« Vous conviendrez avec moi lorsque cette crise a éclaté la société civile dans sa globalité mais aussi la plateforme Reciproc-Guinée a eu à mener des réflexions pou pouvoir décrisper cette situation. Avec ce nouveau scenario qui s’est instauré à travers un arrêt de la cour constitutionnelle qui a nommé monsieur Aziz Kader Camara comme président par intérim, nous pensons que c’est une bonne chose, c’est une décision sage. Cela va permettre de décrisper la situation pour qu’on aille vite aux élections surtout que sur le plan droit il est dit que c’est un membre de la société civile qui préside la Ceni. J’en appelle à la sagesse de monsieur Kébé et de monsieur Bakary à accompagner cette nouvelle dynamique qui a été déclenché. Pourquoi nous saluons cette décision, nous avons mené des enquêtes sociales à notre niveau avec les contacts que nous avons eu avec certains commissaires de la Ceni, cela a conclut qu’il y’a des problèmes personnels entre Mr Kébé et Mr Bakary qui ne peuvent pas favoriser l’apaisement au sein de cette institution. Nous prenons acte et nous pensons que ce nouveau président bien qu’il soit intérimaire va assurer pleinement sa responsabilité. Avec cette nouvelle solution ça met les différents partis dans le droit et sa consolide les acquis pourvu que nous allons vers les élections locales. La crise pourrait persister à deux conditions : la première c’est quand la cour constitutionnelle arrivait à valider l’élection de Kébé, il y’aura deux groupes au sein de la Ceni, la deuxième si on rétablissait aussi Bakary dans ses fonctions, les autres commissaires seront dans l’obligation de reprendre la procédure pour destituer encore Bakary. L’appel que j’ai à lancer au commissaire, c’est de soutenir cette nouvelle dynamique qui est en cours. » a martelé Lansana Diawara.
N’bany Sidibé pour Journal Guinée
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