La crise post électorale continue de belle. Les opposants au pouvoir poursuivent leurs dénonciations en remettant en cause la sincérité du scrutin du 4 février dernier. Après plusieurs jours de violences, l’heure est aux alliances pour la conquête des mairies. Connu pour sa ruse, le président Condé compte sceller un mariage avec surtout certains partis politiques qui avaient jurés de ne jamais fumer le même calumet avec lui. Mais apparemment le chef de l’État n’a pas dit son dernier mot. Après le président de l’UFR, c’est au tour du patron du bloc libéral d’etre reçu la semaine dernière au palais Sekhoutoureya.
Depuis cette rencontre, des langues se délient au sein du BL et s’interrogent sur les vrais intentions de leur leader. Acculé, Dr Faya millimono tente tant bien que mal à sortir sa tête de l’eau pour convaincre non seulement ses collaborateurs mais aussi l’opinion nationale sur ses convictions politiques.
Des convictions qui aux yeux de beaucoup d’observateurs sont restées constantes. Il était l’un des rares politiciens à ne pas mordre à l’appât. Même si le président Faya disait que sa rencontre avec le président de la République s’inscrivait dans le cadre des alliances au compte des communales, l’on est à même de relever une certaine incohérence dans ses démarches.
Selon les informations, le président du bloc libéral serait partis à cette rencontre sans qu’il n’informe sa base. En plus l’on n’a été surpris de l’entendre dire ce je cite: en politique on ne dit jamais jamais non.
Pourtant les valeurs pour lesquelles le patron du BL a séduit certains guinéens commencent peu à peu à disparaître. Dr Faya avait toujours défendu, qu’un parti ne dois pas se résumer à une seule personne qui fait ce que bon lui semble.
D’ailleurs sa été l’une des causes qui l’ont amener a quitté le navire de la NGR alors qu’il était directeur de campagne de la même formation politique aux élections présidentielles de 2010. Il reprochait à Abe Sylla d’avoir pris des décisions contre la volonté des responsables du parti. En guise de rappel, c’était au mois d’avril 2012 que Dr Faya avait officiellement adressé sa lettre de démission au président Abe Sylla.
Dans sa lettre il disais ceci <<Je me dois de dénoncer l’attitude devenue habituelle de considérer qu’il suffit que le leader décide même sans consultation avec les autres responsables et la base du parti pour que toute le monde suive. Une telle attitude ne correspond pas à la conception de la démocratie pour laquelle je me bâts et au nom de laquelle tant de vies ont été perdues dans notre pays. Je me dois aussi de préciser que durant tout le temps que j’ai représenté la NGR au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, j’ai soumis à l’appréciation du président Abe Sylla toutes les positions que j’ai défendues avant de les rendre publique.>>
Ces affirmations reflètent-elles les convictions de nos jours du patron du bloc libéral ? Les mêmes reproches qu’il faisait hier ne sont-ils pas devenus une pratique qui gangrène nos partis politiques dont lui même n’échappe plus? Sinon pourquoi sa rencontre avec le chef de l’État susciterait tant de grincements de dent ? Comme le dit un adage de chez nous : la parole parfois mange son homme.
Autre fait non des moindres qui met en cause la démarche actuelle de Dr Faya, c’est bel bien son départ au sein de l’opposition extraparlementaire. Il reprochait à certains leaders comme Boubacar Barry Big up d’avoir rencontré Alpha Condé sans consulter les autres membres de la COEP.
Enfin Dr Faya est un républicain qui prône la rupture avec les anciennes pratiques Or la Constitution Guinéenne en son article ARTICLE 38 dit
« La Charge de Président de la République est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction publique ou privée, même élective. Il doit notamment cesser toutes responsabilités au sein d’un parti politique. »
- Donc toutes implications de Mr Alpha Condé dans un marchandage politique est illégale. C’est une violation pure et simple de la constitution. Et ceux qui acceptent de discuter d’alliance politique avec le PRG violent eux aussi la constitution. Le RPG a des ou est censé avoir des responsables pour discuter et négocier des alliances et non Alpha Condé, pire encore au palais présidentiel.
- En effet si j’ajoute la partie pertinente de l’Article 45: « … Le président de la République est au-dessus des partis politiques.
Dr Faya millimouno va-t-il rejoindre la mouvance présidentielle ?
L’avenir nous en dira plus.
Mbany Sidibe pour Journal Guinee
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