Nucléaire iranien: date butoir expirée, confusion à Lausanne
Nucléaire iranien: date butoir expirée, confusion à Lausanne
Les négociations sur le nucléaire iranien doivent se poursuivre à Lausanne ce mercredi, bien que la date butoir du 31 mars ait expiré. Plusieurs délégations ont affirmé mardi soir avoir fait suffisamment de progrès pour continuer les discussions et tenter de régler les derniers problèmes mais la confusion règne. Et du côté français, l’optimisme n’est pas de mise.
Avec notre envoyé spécial à Lausanne,Sami Boukhelifa
Après une journée marathon, un tunnel de négociations quasi ininterrompu durant les 20 dernières heures, les esprits s’échauffent à Lausanne. Coup de pression cette nuit côté français. Pour le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, s’il n’y a pas d’accord, cet échec doit être pleinement assumé par les Iraniens.
Le chef de la diplomatie française a quitté le Beau-Rivage Palace où se déroulent les négociations. En coulisse, selon certaines sources, Laurent Fabius n’aurait pas mâché ses mots. Pour lui, la date butoir n’est pas là juste pour la forme : « Le 31 mars, c’est le 31 mars et le 1er avril, c’est un autre jour. On peut continuer longtemps à faire semblant, aurait-il dit, mais cela ne rime pas à grand-chose ».
Confusion totale
Plus d’optimisme du côté de la délégation iranienne en revanche. De « bons progrès » ont été accomplis, affirmait hier soir le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, ajoutant : « Nous espérons conclure aujourd’hui (mercredi) ». De son côté, un responsable américain affirmait que « toutes les questions n’avaient pas été réglées » encore. Un démenti au chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui avait affirmé un peu plus tôt que les ministres des grandes puissances et de l’Iran étaient parvenus à un accord de principe sur tous les points clés du dossier nucléaire iranien.
La décision aurait été prise de couper court à ces discussions si aucun accord ne se profile ce mercredi matin. Tout le monde est fatigué et personne n’a envie de poursuivre un dialogue stérile. Mais même s’il n’y a pas d’accord ce mercredi matin, on a du mal à croire que c’est la fin de l’histoire puisqu’il reste en principe le 30 juin, considéré comme le véritable ultimatum de ce dialogue.
RFI