Dr Faya avertit sur les communales et communautaires : « Si ces deux élections ne se tiennent pas en 2018… »
Malgré les médiations engagées de part et d’autre, la contestation contre le régime d’Alpha Condé ne faiblie pas à l’intérieur du pays. Après Boké et Kérouané, c’est au tour de la préfecture de Beyla de connaitre une grogne sociale ces derniers temps. Des jeunes manifestants très remontés sont descendus dans la rue pour exiger la finalisation des travaux des infrastructures entamées lors de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance nationale à N’Nzérékoré. Une situation qui suscite bien la réaction de certains hommes politiques, parmi lesquels le leader du Bloc Liberal. Ainsi, s’exprimant ce vendredi 20 Octobre 2017 au cours d’une sortie médiatique, Dr Faya Milimono a déploré l’état des infrastructures routières à l’intérieur du pays.
Toute chose, qui, selon lui est en train d’anéantir les efforts des populations qui y habitent.
« On comprend que dans les zones minières, les populations sont abandonnées à elles-mêmes. On extrait la bauxite et la seule chose qu’on laisse aux Guinéens c’est la poussière qui les tue après. Mais Kérouané et Beyla sont pires, chaque fois quand je quitte la foret, j’ai gagné la Haute Guinée à travers la route Kerouané-Beyla, mais cette route peut être appelée aujourd’hui la route de l’enfer. Car elle vous fait penser au moyen âge. Donc c’est normal que les populations qui travaillent la-bas revendiquent pour que leurs efforts soient valorisés. Aujourd’hui vous pouvez produire à Beyla ou à Kérouané, mais comment vous pouvez transporter votre production dans les grands centres de consommation si la route est impraticable. Donc c’est comme ça qu’on est en train d’anéantir les efforts des populations laborieuses qui sont à l’intérieur du pays », a laissé entendre Dr Faya.
DE LA TENUE ÉVENTUELLE DES ÉLECTIONS COMMUNALES !
Très pessimiste, Dr Faya prédit un scenario Congolais si toutefois la date du 4 Février n’est pas respectée.
« On continue à être serein, mais on ne peut pas croire quand même au respect de cette date. Parce que y a eu beaucoup de promesses qui nous ont été faites par le passé, mais qui n’ont pas été tenues. La CENI a demandé 350 milliards, mais jusqu’à présent il n’y a que 100 et quelques milliards qui sont disponibles pour le budget. Ya beaucoup d’activités également qui devaient être réalisées, mais qui n’ont pas été réalisées encore. Donc si on continue comme ça, on se demande bien ce qu’on aura le 4 Février, or il faut reconnaitre qu’en 2018 on aura deux élections. Et les députés seront illégitimes en fin 2018 et s’ils sont illégitimes, le peuple ne va pas continuer à les payer pendant qu’ils ne font rien. Ensuite, si ces deux élections ne se tiennent pas en 2018, il faut s’attendre à ce que cette illégitimité soit contagieuse. Car elle peut contaminer même la présidence de la République et en ce moment on va dire bravo au scenario Congolais3, a t-il alerté.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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