Les derniers développements de l’actualité socio politique nationale continuent de susciter la réaction des hommes politiques à tous les niveaux.
C’est justement dans ce sens que le chef de file de l’opposition Guinéenne a réagi ce Mardi 14 Mars 2017 sur une radio privée de la place, pour faire un survol de la situation socio politique du pays. D’entrée de jeu, Elhadj Cellou Dalein Diallo est tout d’abord revenu sur sa rencontre de Dimanche dernier avec le chef de l’Etat au palais Sekhoutouréah.
Pour lui, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de ses consultations engagées avec le président de la République pour la mise en œuvre des accords du 12 octobre dernier.
<< J'ai rencontré le président de la Republique pour lui expliquer la préoccupation de l'opposition par rapport à l'application des points issus de l'accord du 12 octobre dernier, je lui ai fait comprendre également que la CENI refuse jusqu'à présent de coopérer avec le comité de suivi mis en place, c'est en ce moment qu'il a pris l'engagement de faire venir Bakary Fofana aux réunions du comité de suivi. Mais je constate que le président de la République est moins préoccupé pour la tenue des élections par rapport à l'opposition >>, a laissé entendre le leader de l’UFDG.
Toujours parlant de la mise en œuvre de l’accord, Cellou Dalein Diallo insiste encore sur sa position pour dire qu’il n’y a jamais eu de deal entre lui et Alpha Condé par rapport au point 2 qui a abouti à l’amendement du code électoral.
<< Il n'y a aucun deal entre nous, nous avons exigé l'organisation des élections communales depuis 2011, mais le pouvoir a refusé. Si on manifeste ils nous répriment, si on quitte l'assemblée nationale ils continuent à adopter les lois. Il fallait qu'on adopte ce code pour ne pas que le pouvoir continue à nommer les chefs de quartier comme avant, même s'il n'est pas une démocratie parfaite, mais ce n'est pas aussi une dictature totale >>, a-t-il martelé.
Abordant l’attitude du député Aboubacar Soumah de Dixinn lors de cette session parlementaire, le patron de l’UFDG précise que ce dernier n’a fait qu’exercé un droit en refusant de voter pour ce code, mais il rappelle tout de même que le débat doit se tenir à l’interne et non dans les medias.
<< En général la discipline du groupe parlementaire s'applique à tout le monde, mais aucune sanction n'est prévue contre l'honorable Soumah par le fait de voter contre cette loi, c'est un droit qu'il a exprimé. Mais la seule chose qui n'est pas souhaitable c'est les attaques médiatiques contre le parti. Le débat doit se tenir à l'intérieur des instances du parti >>, a-t-il renchéri.
Ainsi, comme il fallait s’y attendre, Cellou Dalein Diallo n’a pas manqué de réagir sur le cas Bah Oury. Pour lui, il est fort probable de retrouver une main noire du pouvoir dans cette affaire, car Bah Oury n’a pas été le seul membre du parti à être exclu.
<< Une main noire du pouvoir n'est pas exclue dans cette affaire, d'ailleurs on attend que la justice nous montre comment cette exclusion n'est pas légale, car toutes les fédérations du parti ont signé, en même temps tous les membres du conseil politique étaient d'accord à l'exception de 3, donc les gens sont toujours constants sur leur position par rapport à Bah Oury >>, a-t-il précisé.
Plus loin, il rappelle sans aucune ambiguïté que la page Bah Oury est tournée à l’UFDG.
<< Il n'est plus possible de travailler avec Bah Oury, car toutes les voies de la réconciliation ont été épuisées avant qu'il ne soit exclu, mais il n'a pas voulu se soumettre >>, a réitéré le patron de l’UFDG.
Par ailleurs, abordant l’extradition de Toumba, Cellou Dalein Diallo étant déjà l’une de victime de ces massacres du 28 septembre, s’est tout d’abord réjoui de cet acte du Sénégal, avant d’interpeller les autorités Guinéennes pour que toutes les personnes inculpées dans cette affaire soient traduites en justice.
<< On déplore que des gens cités dans ces massacres continuent encore d'occuper des postes des responsabilités, dont certains sont même décorés. Je continue encore de déplorer le comportement de notre armée ce jour, même une armée ennemie ne peut pas se comporter comme ça >>, a conclu l’ancien premier ministre Guinéen.
Mamadou Moussa pour Journal Guinée