Irak: une délégation de peshmergas reçue par François Hollande
Irak: une délégation de peshmergas reçue par François Hollande
Le président français et des responsables militaires des Peshmergas irakiens, voilà un rendez-vous à l’Elysée organisé le 1er avril par l’intellectuel Bernard-Henri Lévy. Celui-ci veut pousser le président François Hollande à renforcer le soutien militaire aux combattants kurdes, en première ligne face aux jihadistes de l’organisation Etat islamique.
Pour cette rencontre au caractère non officiel, les responsables militaires kurdes ont adressé un message déjà maintes fois transmis à Paris : les peshmergas qui font face depuis juin dernier à l’organisation jihadiste dans le nord de l’Irak remercient la France pour son soutien militaire, à savoir les mitrailleuses lourdes et les munitions envoyées l’été dernier. Mais il en faut plus, répètent-ils, pour leur permettre d’en finir avec l’EI.
L’engagement français au sein de la coalition internationale contre le groupe Etat terroriste compte déjà 800 militaires mobilisés, un appui aérien d’une quinzaine d’avions, dont neufRafale.
Mais puisque la présence de troupes étrangères au sol est exclue sans l’aval de l’ONU, les Peshmergas entendent être les interlocuteurs privilégiés pour mener l’offensive de terrain contre le groupe terroriste, notamment pour la reprise de Mossoul, deuxième ville d’Irak. Ils comptent sur les relations historiques entre Paris et les Kurdes. Mais aussi sur la volonté française de protéger les minorités persécutées sur les territoires tenus par l’EI, chrétiens yézidis entre autres.
Selon Bernard-Henri Lévy qui en a fait son nouveau combat personnel, c’est sur les Kurdes qu’il faut compter car ils partagent « les mêmes valeurs que nous, Occidentaux ». Par ailleurs, à l’issue de cette rencontre, la France a dit vouloir dépêcher une « délégation de haut niveau » au Kurdistan irakien pour « mieux évaluer » sa collaboration militaire avec les autorités kurdes d’Irak, a-t-on appris auprès de l’Elysée.
RFI