Rentrée Universitaire : Des enseignants très remontés contre le ministre Abdoulaye Yéro Baldé !
Dans un communiqué rendu public lundi dernier, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fixé au 16 octobre prochain la rentrée universitaire 2017-2018.
Mais cette rentrée s’annonce avec d’énormes difficultés liées à une crise qui existe entre les enseignants chercheurs dans les différentes institutions d’enseignements supérieurs qui menacent de boycotter cette rentrée à travers une grève dans un bref délai.
C’est ce qu’a indiqué Ousmane Touré porte-parole de ces enseignants cette semaine au cours d’une sortie médiatique.
« Cela ne nous étonne pas, vous savez dans ce pays les gens sont habitués à créer de scandale. Sinon vous n’êtes pas sans savoir que le collectif des enseignants chercheurs a fait des revendications par rapport à leur situation notamment sur la revalorisation de prime de fonction qui est jusqu’à présent non satisfaites. Si on annonce l’ouverture nous ne sommes pas étonnés. A notre niveau on a envoyé nos préavis de grève et nous attendons. Puisque dans ce pays les autorités se sont habituées quand il y’a un problème tant que ça ne déborde pas elles n’interviennent pas. On a échangé des courriers entre le département et le collectif, le dernier courrier c’était pour annoncer le préavis de grève qui est partie jusqu’à à la présidence. Mais Puisque jusqu’à présent il n y’a eu aucune réaction de la part d’aucune autorité, nous restons à notre position, si on ouvre les autres iront mais tous ceux qui sont des assistants n’irons pas, et nous restons ferme là dessus. » menace-t-il.
Avant de poursuivre dans le même sens.
« On a juste fait une première rencontre avec le secrétaire du département à l’absence du ministre et quand le ministre est venu, on a fait une rencontre avec lui mais il n y’a pas eu de dénouement. Ce qui nous a surpris le département s’est permis de préparer un contre mouvement et qu’il se permet de financer à connotation ethnique. Au lieu de chercher à rencontrer le collectif, ils se sont permis de créer un contre mouvement qui continue à faire de manœuvre par ci par là, faire des déclarations. Mais nous ce que nous avions décidé on ne change pas. Soit nous sommes rétablis dans nos droits ou alors on cherche d’autres enseignants chercheurs » a expliqué Ousmane Touré.
De son côté, le département de l’enseignement supérieur n’a pas tardé de réagir, le secrétaire général de ce département a donné sa part de vérité suite à cette menace.
« Ils sont venus discuter avec nous et on s’est bien quitté, ils sont là à créer un autre mouvement. Comme nous sommes dans un Etat de droit ils sont libre de ne pas aller. Mais ils n’ont pas le droit d’empêcher ceux qui veulent aller. » a-t-il soutenu.
Part rapport à des accusations portées contre le département du ministère de l’enseignement supérieur par le collectif, le secrétaire général précise.
« Je pense que ça c’est de bonne guerre. C’est comme dans un pays quand ça ne va pas le pouvoir dit c’est l’opposition qui l’empêche, l’opposition dit c’est le pouvoir qui est incompétent. Quel intérêt moi j’ai en créant un contre mouvement ? » S’interroge Binko Mady Touré.
Amadou Diouldé Diallo pour Journal Guinée
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