Les élèves attendront encore à la maison en attendant la suspension de la grève par la branche dissente du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. La rencontre de dernière minute entre le président Alpha Condé et celui qui avait été longtemps qualifié comme Rebelle n’a pas laissée une porte ouverte à la reprise immédiate des cours. Aboubacar Soumah devenu une épine dans les pieds des autorités a finalement eu raison sur ses adversaires. L’homme qui était présenté au chef de l’État comme un paria ou ennemi national a été accueillit à Sekhoutoureya comme un héros.
Vêtu en blanc, Soumah a déballé toute la mafia que ses détracteurs entretenaient en vue de cacher la vérité. Visiblement surpris de la réaction du syndicaliste, le chef de l’État dit n’avoir pas obtenu les vrais informations. En conséquence, il a mis une commission en place devant désormais discuter avec le patron du SLECG.
Droit dans ses bottes, Soumah est sans nul doute rentré dans l’histoire et a marqué toutes les attentions. Il a résisté même au prix de sa vie en bravant l’interdit. Il a déjouer tous les coups bas mis à l’examen pour l’affaiblir et le faire regretter pour son attitude envers l’État.
Même le dernier plan concernant la repise du congrès pour lui pousser à abdiquer a finalement échoué. Désormais plus question de parler de reconnaissance. Soumah devient légitime et légale par la force des choses.
Peu importe ce que le travail de cette commission va donner, l’important est que l’espoir est permis quand à la sortie de crise. Que dire de ces ministres qui menaçaient et traitaient ce syndicaliste de tous les noms d’oiseaux ? En tous les cas ils sont désavoués par le chef de l’État. Pire leurs noms ne figurent même pas sur la liste des négociateurs.
Les ministres du travail et de l’éducation sans oublier l’inspecteur général du travail et certains syndicats du camp adverse auront leur place dans la poubelle de l’histoire. Nombreux sont des observateurs qui estiment que ce sont ces gens là qui ont mis l’huile sur le feu en voulant sacrifier l’avenir des élèves. En attendant la grève continue….attendons de voir la suite.
N’bany Sidibé pour Journal Guinee
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