Relance de l’usine de Fria : Ces précisions d’une députée de l’UFR !
Au cours de l’assemblée générale du parti Union des Forces Républicaines (UFR), ce samedi 17 juin 2017, l’honorable Hadja Fatoumata Daffé est revenu sur la loi portant sur la réouverture de l’usine d’alumine de Fria. Une loi qui, dit-elle, a suscité beaucoup de débats entre les élus du peuple cette semaine.
Selon la présidente du bureau politique des femmes de l’UFR, le problème se situait au niveau des taxes qui ont été accordé à la société RUSAL qui doit reprendre l’usine de Fria.
« Les députés se sont demandé pourquoi ne pas appliquer exactement le code minier pour la reprise de l’usine de Fria. Mais quelque part on a dit que les taxes ont plusieurs effets, bien sûr qu’il y a le côté financier, mais parfois c’est le côté social qu’il faut voir. Donc nous savons que cela fait plusieurs d’années que l’usine de Fria est arrêtée et la ville de Fria ne tournait qu’au tour de cette usine », a fait savoir Hadja Fatoumata Daffé.
Et de poursuivre : « Aucune autre activité génératrice de revenue n’était programmé au niveau de Fria. De telle sorte que, dès que l’usine a été fermée tout le monde s’est retrouvé dans la rue. On retrouvait des ingénieurs qui faisaient désormais des taxi-moto, chacun s’occupait à une autre activité qui ne soit pas lié exactement à sa formation et beaucoup d’écoles privées ont fermés parce que les familles n’étaient plus en mesure d’envoyer les enfants à l’école. Donc vue tous ces aspects-là, nous avons dit qu’il faut donner une seconde chance à cette population. Donc cette fois-ci, c’est le côté social qui a primé sur le côté financier »
Par ailleurs, elle a indiqué qu’il y a également eu une certaine amélioration des revenues des collectivités au niveau de Fria, « on est passé de 500 millions à 950 millions pour un départ et à cinq ans on ira à 5 milliards, ça c’est aussi un acquis qu’il ne faut pas oublier. Parce que dans le code minier la chose la plus importante, c’est surtout le contenu local et dans ce contenu il faut voir ici les investissements que l’on fait pour le développement de la localité ».
Pour terminer, le député de l’UFR a précisé que 600 ouvriers sont déjà à Fria pour l’entretien général de l’usine, pour qu’elle puisse reprendre. Avant de conclure par ces mots, « Il faut reconnaitre que c’est la première usine d’alumine en Afrique, donc ça c’est un bijou pour nous, on ne peut pas la perdre par un simple claquement des doigts. Donc ce qui s’est passé avec les syndicats à Fria a été une erreur, mais je crois que c’est déjà une leçon. Les gens ont compris que désormais qu’il faut bien réfléchir avant de prendre certaines décisions ».
Mohamed Kaba Soumah pour Journal Guinée
00 224 621 50 15 82