Le dossier de la mine de simandou n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Le milliardaire franco-israélien victime d’expropriation de cette partie minière de la guinée avait juré de faire regretter Alpha condé. Plus le temps passe, plus l’étau se resserre sur Beny Steinmetz. Sa soif de vengeance sera de courte durée. Il devra faire face désormais à la justice de son pays qui l’accuse de corruption en Guinée. Il a été arrêté ce lundi 19 décembre à Tel-Aviv et placé en résidence surveillée jusqu’au 2 janvier prochain en attendant sa comparution, a rapporté l’agence Reuters. L’audience de comparution prévue ce lundi n’a pas eu lieu a précisé l’agence britannique qui cite la police israélienne. Pour Reuters, « la police israélienne détient un important homme d’affaire soupçonné de versement de pots-de-vin dans des opérations minières pour promouvoir ses intérêts ». Le porte-parole de la police, cité par l’agence de presse britannique, n’a pas donné le nom du businessman qui serait le magnat du diamant et patron de BSGR. «La BSGR croit fermement que ces allégations de corruption par le gouvernement de la Guinée sont non seulement infondées, mais constituent une tentative systématique du gouvernement de Guinée pour couvrir la corruption endémique qui a endommagé ce pays depuis plusieurs années», a réagi BSGR, quelque temps après l’arrestation de Steinmetz. Selon Jeune Afrique, de 2005 à 2014, BSGR était actif dans l’exploration des gisements guinéens de fer du Simandou et de Zogota. L’entreprise israélienne y aurait investi 165 millions de dollars. BSGR avait signé un accord de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) en 2010 avec Vale pour développer ces gisements de fer. Mais le Brésilien n’a finalement versé que 500 millions de dollars après la révélation de soupçons de corruption.
N’Bany Sidibé pour Journal de Guinée