Kenya : Un scrutin sans enjeu majeur !
Malgré le retrait de l’opposition, la très controversée commission électorale Kenyane a maintenu l’élection présidentielle ce jeudi 26 Octobre 2017. Et ce, après l’annulation de celle d’Aout dernier par la cour suprême du pays, dirigée par le juge David Marega. Mais cependant, ce scrutin d’aujourd’hui est sans enjeu majeur, dans la mesure où le président sortant Uhuru Kenyatta est seul en liste, donc rassuré d’être réélu sans entrave. Toute chose, qui, aux yeux de bon nombre d’observateurs decrebilisera encore d’avantage le régime de Kenyatta vis à vis de l’opinion nationale et internationale.
D’autant plus qu’il a refusé de reformer la commission électorale très contestée avant d’aller à ce scrutin, ce qui d’ailleurs a été à la base du retrait de son principal opposant Raïla Odinga. Car estimant que toutes les conditions d’une élection transparente ne sont pas réunies pour le rendez-vous de ce 26 Octobre 2017.
ALORS FAUT-IL CRAINDRE LE PIRE DANS CE PAYS !
Justement face à la radicalisation qui prend de l’ampleur de part et d’autre, il faut craindre le pire dans ce pays. Un pays qui reste fragilisé d’ailleurs par des attaques récurrentes du terrorisme qui sévit dans la région.
Ainsi, peu après l’ouverture des bureaux de vote, des incidents ont été signalés entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition dans certaines villes situées à l’ouest du pays notamment à Kisumu et à Migori.
Même atmosphère de tension à Nairobi la capitale, où des échauffourées ont été enregistrées dans les quartiers de Kibera et Matharé, réputés être favorable à l’opposant Raïla Odinga.
Toute chose qui ouvre la voie à des inquiétudes pour les citoyens, quant à des éventuelles violences post-électorales à l’image de celles de 2007. Cette éventualité est à prendre avec le plus grand sérieux, étant donné que Raïla Odinga et ses compagnons de l’opposition ne comptent pas baisser les bras.
À défaut d’obtenir le départ d’Uhuru Kenyatta au pouvoir, ils sont plus que jamais engagé à l’empêcher de gouverner en toute tranquillité. Les prémices d’une telle attitude sont déjà donnés, à travers les manifestations récurrentes de ces derniers temps et qui ont endeuillé des familles dans le pays.
QUELLE ATTITUDE PRENDRA LA COUR SUPRÊME !
Si cette haute institution judiciaire du pays avait surpris le monde entier par le passé en annulant le scrutin du 8 Aout dernier, il est moins probable qu’un tel scenario se reproduise encore. D’autant plus que la formule a changé cette fois ci, car un seul candidat en liste, qui d’ailleurs est rassuré d’être réélu, il n’y aura plus donc de recours à la cour suprême.
Et sans recours déposé, cette institution judiciaire ne serait pas en mesure d’annuler le scrutin, surtout pour éviter au pays de s’éterniser dans un cycle électoral aux dépenses inutiles.
Ce qui suppose que la réélection du président Kenyatta sera sans doute validée par la cour suprême, pour enfin briguer son second et dernier mandat à la tête de ce grand pays de l’Afrique Orientale.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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