Ce mardi 8 Aout 2017, les Kényans sont appelés aux urnes pour des élections générales. Les 20 millions d’électeurs enregistrés par la commission électorale vont choisir à la fois le président de la République, les parlementaires et les élus locaux. Comme pour dire que l’enjeu du scrutin est de taille, mais les observateurs les plus avertis et qui se souviennent un peu du passé de ce pays, jettent leur regard sur l’élection présidentielle.

Une bataille qui s’annonce dure et déterminante entre deux coalitions de la scène politique Kenyane. La coalition du président sortant, Uhuru Kenyatta qui brigue un second mandat est opposée à celle dirigée par son principal opposant, Raïla Odinga.

À rappeler déjà qu’en 2013, les deux hommes étaient en face à face au second tour, un duel qui a été remporté à l’époque par l’actuel président, mais largement contesté par son adversaire.

LES RISQUES D’UN TEL DUEL !

Ainsi, même si en 2013 le scrutin n’avait pas enregistré des violences postélectorales, les Kenyans ont encore dans leurs mémoires la tragédie de 2007, qui avait causé la mort de près de 2000 personnes en deux semaines.

Celle-ci constitue toujours un mauvais souvenir pour les Kenyans à l’approche des élections, d’autant plus qu’elle tire son origine du duel qui opposait à l’époque, Raïla Odinga et Mwaï Kibaki.

C’est pourquoi certains habitants des grandes agglomérations du pays, telle que la capitale Nairobi n’ont pas tardé d’exprimer leurs inquiétudes à l’approche de ce scrutin.

Ce qui s’explique déjà par des déplacements massifs de certains d’entre eux vers les localités les plus reculées du pays, car craignant tous la répétition du scenario de 2007.

D’ailleurs il y a quelques jours, un de responsable de la commission électorale a été retrouvé mort dans son domicile, toute chose qui démontre encore de plus les tensions qui caractérisent ce scrutin assez compliqué.

QUELLE ATTITUDE FAUDRA T-IL ADOPTER ?

Il n’est un secret pour personne, si le gouvernement de Nairobi veut éviter le scenario de 2007, il faudra une mobilisation entière et sincère des forces de l’ordre. Une neutralité et une impartialité absolues en vers les deux camps adverses, toute chose qui pourrait sans doute faire baisser les tensions, et apaiser l’atmosphère crisogene qui prévaut dans la cité.

Et ce n’est pas tout, beaucoup d’observateurs en 2007 avaient dénoncé l’inaction de l’union Africaine face à ce drame qui a secoué le pays à l’époque.

C’est pourquoi il serait important, voire indispensable que cette institution panafricaine soit vigilante cette fois ci, pour prendre toutes les dispositions nécessaires visant à préserver la paix dans ce pays.

Un pays qui reste déjà menacé par le terrorisme qui sévit chez son voisin Somalien.

Comme pour dire que le gouvernement Kenyan et l’union Africaine doivent veiller sur le bon déroulement de ces élections, car les extremistes terroristes ne tarderont pas de profiter pour semer le chaos, en cas de crises post-électorales.

Ce qui serait de facto, le début d’une déstabilisation régionale de grande envergure.

Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée

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