Grève des enseignants, K2 sort de ses gonds : « c’est un mouvement qui s’est transformé en guérilla »
La capitale Conakry a été encore mouvementé ce vendredi à cause de la grève des enseignants déclenchée depuis lundi dernier. Les citoyens ont été surtout privé de se mouvoir sur l’axe le prince qui est resté quasiment paralysé. Pendant plusieurs heures des jeunes exprimaient leur ras le bol à cause de l’absence des enseignants dans les salles de classe.
Apparemment cette situation commence à inquiéter les responsables en charge de l’éducation. Après sa rencontre avec les syndicats, le ministre de l’enseignement pré universitaire a conféré Jeudi avec l’ensemble des élus locaux des cinq communes.
Ibrahima Kalil Konaté était venu expliquer les vraies causes de cette grève en vue de trouver des solutions pour freiner cette spirale de mouvement.
Dans son discours K au carré soutient qu’en réalité la grève n’existe pas mais c’est plutôt 19 personnes qui instrumentalisent les enseignants pour les inciter à la révolte.
Parmi elles, Aboubacar Soumah dissident du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée qui est très écouté.
« J’ai été syndicaliste pendant plus de 20ans au niveau de l’éducation nationale et j’ai fait la prison avec un groupe à cause du mouvement syndical et ils sont des enseignants et syndicalistes. Je me suis dis que Dieu m’a tiré dans le lot pour me donner l’opportunité d’être le premier responsable de ce département. Avec cette décision moi aussi j’ai voulu rendre service à un certain nombre de collègue avec qui j’ai souffert. Dans mon décret, j’ai prévu cinq places pour les syndicats. Parmi ces cinq quatre ont rejoint leur poste comme directeur préfectoral de l’éducation. Celui qu’on a envoyé à Dinguiraye a refusé de partir. Il ne m’a pas écrit pour me présenter sa démission en me disant la place que tu m’as donné merci mais je ne vais pas, il s’est plutôt créé une résistance. C’est ce monsieur qui passe par des jeunes enseignants qu’on vient d’engager il y’a quatre mois pour organiser la pagaille. Moi j’ai déjà rencontré les deux centrales syndicales notamment le SLEG et la FSPE. Ils m’ont clairement dit qu’ils ne sont ni de près, ni de loin organisateur de cette grève. Ils n’ont jamais signé un avis de grève, ils n’ont jamais autorisé leurs militants de participer à une grève, ils déclinent toute responsabilité dans cette affaire et ils donnent libre court à l’Etat de réprimer les fauteurs de troubles parce que selon eux c’est de la rébellion. Maintenant puisque c’est dans vos quartiers que ça se passe, il fallait que je vienne vous rencontrer. Ce qui se passe n’est pas un mouvement de grève, c’est plutôt un mouvement subversif qui s’est transformé en guérilla humaine. Cette grève prend surtout son origine dans la commune de Matam précisément au lycée 1er mars. Sur les 19 personnes qui organisent cette pagaille, il y’a 12 qui viennent de ce lycée. Chers présidents des conseils de quartier il faut que nous nous donnons la main pour arrêter cette grève. Moi je suis syndicaliste je soutiens toute revendication mais il faut que cela se passe dans les règles de l’art. » a martelé le ministre K au carré.
N’bany Sidibé pour Journal Guinée
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