Défense : Ces manœuvres militaires Russes qui font monter la tension avec l’Otan !
Comme il fallait s’y attendre, la réponse de Moscou ne s’est pas fait attendre au lendemain des manœuvres militaires de l’Otan dans l’Est de l’Europe. En effet, malgré les inquiétudes exprimées par Washington et ses alliés Européens, la Fédération de Russie entame cette semaine des manœuvres militaires conjointes avec la Biélorussie. Ainsi, pour une durée d’une semaine allant du 14 au 20 Septembre prochain, ces manœuvres dénommées « Zapad 2017 », se tiendront en Biélorussie et dans la partie occidentale de la Russie.
Ainsi que dans l’enclave Russe de Kaliningrad située entre la Pologne et les pays baltes. Une attitude, qui, à défaut d’apaiser les tensions existantes entre la Russie et l’Otan, constitue plutôt un autre tournant dans le conflit géopolitique qui anime les relations entre ces deux parties adverses.
Alors sans aucune réponse rassurante de la part de Moscou et sous l’inquiétude grandissante des pays baltes, les États unis et l’union Européenne qualifient ces manœuvres de provocation contre leurs alliés de la région.
Une hypothèse que la Russie et la Biélorussie ont balayé d’un revers de la main, tout en précisant également que celles-ci ne sont que défensives contre d’éventuelles attaques terroristes venant de l’extérieur.
LES VÉRITABLES OBJECTIFS VISÉS PAR MOSCOU ET MINSK !
Au-delà du caractère défensif avancé par le ministère Russe de la défense et vue la situation qui prévaut dans cette partie de l’Europe, tout porte à croire que Moscou et son allié Biélorusse viseraient d’autres objectifs.
Ceux-ci pourraient bien évidement s’inscrire dans un double sens. Tout d’abord, ces manœuvres de grande envergure qui mobiliseront plus de 12 milles soldats de deux pays, avec des matériels de guerre sophistiqués, semblent bien évidement être une réponse directe aux récentes manœuvres de l’Otan dans les pays baltes.
L’on se rappelle déjà qu’à l’époque, Moscou avait fermement dénoncé le renforcement de l’Otan au prés de ses frontières, car cela constituerait dans une large mesure, une menace pour sa sécurité. D’où la nécessité pour le président Vladimir Poutine de montrer ses muscles une nouvelle fois encore face à l’occident, et particulièrement face à Washington.
Toujours est-il que, dans une autre hypothèse, l’on comprend des façons plus ou moins claires, que la Russie et son allié Biélorusse chercheraient largement à dissuader les pays baltes et d’autres pays comme la Pologne face à la présence renforcée de l’Otan sur leur territoire.
Ce qui se justifie en grande partie par la crainte d’une éventuelle invasion Russe exprimée par ces pays, d’autant plus qu’ils seront aux portes de ces grandes manœuvres.
Toutefois, même si cette éventualité est moins probable pour l’instant, mais elle n’est pas exclue dans le futur, surtout à l’allure où vont les choses. D’ailleurs les prémices d’une telle éventualité se sont fait remarquer ces derniers temps, avec le déploiement des missiles nucléaires Russes dans l’enclave de Kaliningrad qui se trouve aux portes de la Pologne.
Toujours dans la même logique, des informations ont annoncé ces derniers temps un déploiement intense par Moscou des bombardiers nucléaires stratégiques en Crimée.
Cette péninsule annexée à l’Ukraine en 2014, constitue aujourd’hui une zone stratégique pour Moscou, lui permettant éventuellement de frapper directement l’Europe de l’Ouest en cas de déclenchement d’un conflit armé.
QUELLES CONSÉQUENCES SUR LA DIPLOMATIE INTERNATIONALE !
Comme à l’occasion de chaque évènement de ce genre, l’on assistera dans les prochains jours à un nouvel épisode de tensions entre Washington et Moscou.
Celle-ci s’annonce vraiment inévitable, dans la mesure où aucun de ces deux pays ne compte baisser les bras dans la défense de ses intérêts stratégiques.
C’est pour cette raison d’ailleurs, que Washington aussi a annoncé le déploiement de quelques chasseurs F-15 pour surveiller les pays baltes lors de ces manœuvres.
Par ailleurs, il faut rappeler que cette situation tendue, éloigne toute solution d’un éventuel rapprochement entre ces deux surpuissances du monde. Ce qui suppose que leurs alliés doivent encore continuer à payer les frais diplomatiques et militaires de leur adversité, qui ne fait que s’intensifier du jour au lendemain.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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