Connu pour ses critiques fermes contre le régime du président Alpha Condé, le leader du Bloc Libéral BL ne baisse pas les bras dans ce sens. C’est ainsi, au cours d’une sortie médiatique ce vendredi 18 Aout 2017, Dr Faya Milimono a fait un tour d’horizon de l’actualité socio politique nationale, tout en pointant du doigt la responsabilité du gouvernement actuel dans la crise que le pays traverse.
DE LA SITUATION À LA CENI !
Comme l’actualité oblige, la crise qui mine cette institution électorale retient largement son attention en tant qu’acteur politique.
« Je reproche à Bakary Fofana et à la CENI, la dilapidation des fonds publics. Même les bailleurs de fonds et certains commissaires de la CENI l’ont reconnu. D’ailleurs c’est à cause de la mise en place d’un comité de trésorerie sur la gestion financière, que Bakary Fofana a été destitué, car il a refusé de signer le document. Ce qui est normal parce que c’est des milliards qui sont investis à la CENI. Donc il fallait faire cela, car certains dès qu’ils occupent un poste, ils pensent que les biens publics leur appartient, on dirait qu’on n’a pas la notion de contrôle dans ce pays. Maintenant pour le cas du nouveau président, nous l’observons lui et son équipe, car chaque citoyen doit savoir comment les fonds sont gérés à la CENI, parce que chacun est contribuable pour ce pays. Alors le problème à la CENI se trouve à plusieurs niveaux, d’abord c’est un problème d’homme et ensuite un problème lié à sa configuration même. C’est pourquoi nous au BL, nous souhaitons qu’il y ait une CENI beaucoup plus technique que politique. Je vous rappelle déjà lors des accords de 2015, cette question de la configuration de la CENI avait été évoquée par les acteurs », a martelé le leader du BL.
DE SES RAPPORTS AVEC LES AUTRES LEADERS DE L’OPPOSITION !
Une question qui revient toujours dans les débats, car certains observateurs voient ces derniers temps un divorce entre le BL et l’opposition Républicaine. Tout chose que Dr Faya ne partage pas.
« Nos rapports avec les autres leaders de l’opposition Républicaine sont bons, même si nécessairement vous n’allez pas me croire sur ce point. Mais il faut tout de même reconnaitre que l’opposition est divisée, c’est pourquoi y a eu tellement des départs à un moment donné, ce qui a fait que nous avons perdu les repères. Tout cela est parti au mois de novembre dernier, lorsque j’ai quitté la table de négociations, et cela a créé tant de bruits. Mais ce n’est que le 20 Juillet dernier que le chef de file de l’opposition m’a appelé pour la marche du 02 Aout, mais quand le bureau exécutif du parti s’est réuni, on a décidé de ne pas y prendre part. Maintenant pour le cas d’Aliou Bah qui avait pris part à la marche, le parti fera savoir tout ce qu’il a pris comme décision. Car nous avons intérêt à maintenir une certaine sérénité au sein du BL, contrairement à ce que certains disent déjà qu’il y a une purge qui a commencé, mais je vous garantis qu’il n’y aura jamais de purge au sein du BL. C’est pourquoi j’ai donné des instructions à tous les membres du parti de ne pas faire de ce sujet un objet de polémique, car nous avons des instances qui s’occupent du dossier », a-t-il renchéri.
D’UN ÉVENTUEL GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE !
Pour le patron du BL, le pays n’en a pas besoin pour l’instant, car nous ne sommes pas dans une crise transitoire.
« Nous ne sommes pas dans une transition ou dans une crise, où on n’est obligé de mettre tout le monde ensemble dans un gouvernement d’union nationale pour mettre fin à la crise. Voilà ce que nous pensons sur ce sujet, mais je rappelle qu’au sein du BL, il y a la ligne du parti, et une ligne que chaque membre peut entreprendre. Donc nous n’obligeons pas un membre du BL de refuser l’offre qui lui est faite par une autorité. Mais aujourd’hui en Guinée on a pas besoin plus de 20 départements ministériels, malheureusement y a plus de 30 autour de Youla, qui lui-même ne fait rien. C’est pour quoi quand je serais président en Guinée, je vais former un gouvernement de 20 ministres qui sera dirigé par moi, dont les membres seront compétents. Je vais faire sauter le poste de premier ministre, car il ne sert à rien. Aujourd’hui il y a des pays dont l’économie est 100 fois supérieure à celle de la Guinée, mais leurs gouvernements font moins de 20 membres », a t-il conclu.
Mamadou Moussa Diallo pour Journal Guinée
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